Publié dans Editorial

Dans le recueillement et la dignité !

Publié le lundi, 29 mars 2021

Bis repetita ! La commémoration des tristes évènements de 29 mars 1947 se déroula, hier, dans un esprit de recueillement et empreinte de dignité à la hauteur de la valeur patriotique que nos Anciens ont bien voulu manifester et que nous, générations présentes et futures, nous respections scrupuleusement. Mais pour cause de la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, les cérémonies officielles, les funérailles nationales au Palais d’Etat d’Iavoloha en hommage à l’ancien Président Didier Ratsiraka ont été réduites au strict minimum.
Le devoir de mémoire des évènements sanglants et meurtriers autour du 29 mars 1947 a été sciemment mis en veilleuse durant les années 50 et 60. Le pouvoir colonial et néo-colonial jusqu’à l’éclatement des manifestations populaires (estudiantines) de 72, évitaient par tous les moyens le rappel détaillé de l’histoire de ces évènements douloureux de 47. En classe, on survole furtivement les faits de cette « séquence sombre » de l’Histoire nationale. Le régime PSD, pour des raisons que l’on savait pertinemment, passait sous silence la tuerie du 29 mars 1947. Rappelons que des dizaines voire des centaines de milliers de malagasy ont péri durant ces terribles massacres perpétrés par le pouvoir colonial le mois de mars 47. Le nombre de victimes varie selon l’angle de vue adopté. Hubert Deschamps, administrateur des colonies de son état, mais aussi « historien » par la force des circonstances, relatait dans son livre « Histoire de Madagascar » d’une dizaine de milliers de morts du côté malagasy. Evidemment, Deschamps servait les intérêts de la Métropole. Il minimisait l’hécatombe. Pour sa part, Pierre Boiteau, lui aussi fonctionnaire de l’Administration coloniale en sa qualité d’ingénieur agronome, citait dans son livre « Contribution à l’Histoire de Madagascar » des dizaines de milliers de victimes (80 à 90.000 morts). Dans tous les cas de figure, le pays a perdu des milliers et des milliers d’hommes et de femmes. Des massacres que la France voulait étouffer.
Il fallait attendre qu’un certain Didier Ratsiraka Ignace prenne les commandes du pays, en 1975, pour qu’on fasse attention au génocide du 29 mars 1947. Le désormais feu Ratsiraka, profondément convaincu de la nécessité d’un devoir de mémoire national de nos aïeux ayant versé leur sang et perdu leur vie pour la dignité de la Nation, réservait des cérémonies dignes de la grandeur d’âme de nos aînés. Le pays tout entier rend hommage à ce Géant de la lutte contre le colonialisme et l’impérialisme. Didier Ratsiraka fut un pur et dur militant contre l’exploitation de l’homme par l’homme. Son régime a été banni par les puissances coloniales et néo-coloniales. L’Amiral rouge subit les tortures morales des grands capitalistes. Et le pays en payait les frais.
La décision du Gouvernement de lui rendre un dernier hommage national entre dans le cadre d’un devoir de mémoire de ce que ce grand homme d’Etat a offert pour son pays. Et le fait que l’ancien Président, l’Amiral Didier Ratsiraka repose dans le « Fasan’ny Mahery Fo » témoigne que le pays reconnait en lui en sa qualité d’Héros national. Le deuil national décrété par le Gouvernement conforte l’hommage que l’on doit à son égard. Et les funérailles nationales complètent le tableau.
Et le tout dans le recueillement et la dignité !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Constat accablant
    Lors de son périple qui devait l’amener à Amboasary-Atsimo et de retour pour rallier Taolagnaro, le Chef de l’Etat Rajoelina a eu droit à une douche froide qui l’a irrité. En effet, le numéro un du pays se mit en colère en constatant de visu des dysfonctionnements et des négligences des agents locaux en liaison avec des responsables à l’étage supérieur. Rajoelina s’insurge du fait que des responsables au niveau des Fokontany snobent carrément des consignes et instructions qu’il avait bien voulues transmettre lors de ses passages précédents notamment concernant le carnet biométrique pour chaque famille. L’Etat misait beaucoup sur l’usage à bon escient de cet instrument que chaque famille membre de la communauté (Fokontany) doit obligatoirement avoir en possession. Le père ou la mère de famille, selon le cas, est censé disposer et le garder soigneusement ce précieux outil. D’abord, on doit le remplir soigneusement avec l’aide des responsables…

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